On a lancé notre premier vinyle!

 
 

Ça fait des années qu’on a ce rêve-là d’avoir nos propres 33 tours. 
Mon père a toujours précieusement gardé sa collection de vinyles d’autrefois sur lesquels il dansait dans ses partys de sous-sol avec son afro de jeune adulte des années 70-80. Ça m’a toujours fasciné d’écouter la musique de cette façon-là. Ces grosses pochettes magnifiques et ces disques géants à manipuler avec amour… qui étaient d’ailleurs déjà considérés comme vintages quand je suis venue au monde. 

 

C’est fou comme tout le monde a une anecdote à raconter quand on parle de vinyle.

 

D’ailleurs, Alain aussi a une histoire d’amour avec les longs jeux. Il a découvert sa passion pour la musique en regardant fonctionner le tourne-disque de son grand-père au son d’Elvis et de Chet Atkins.

 

On s’est équipés, lui et moi, de notre propre tourne-disque quand on a commencé à sortir ensemble, en se débutant une collection d’albums et en dénichant quelques trésors dans les collections de nos parents ou dans les ventes de garage.

 

Faut dire que la mode est quand même revenue dans les dernières années. Au grand bonheur des mélomanes.

 

 

Pourquoi notre premier vinyle arrive à notre 3e album?

Quand on a sorti notre premier album On est les deux, on rêvait de faire des copies en vinyles. Mais c’était pas notre priorité non plus, on avait tellement de choses à apprendre sur le tas à nos débuts, on en avait déjà plein les bras. 
Avoir un CD, c’était déjà extraordinaire. 

À notre deuxième album, l’idée nous trottait encore dans la tête, mais on était cette fois-ci avec une maison de disques et ils n’étaient pas tellement chauds à l’idée. C’est normal, ça coûte ultra cher à produire, donc ce n’est rentable pour personne. 

Mais là, au 3e album, il était temps. Pas grave si ça coûte cher et si on fait pas d’argent avec ça, on voulait réaliser le rêve d’en faire faire au moins une fois dans notre vie! 

C’est drôle parce que quand on a commencé à travailler le design graphique de la pochette du disque compact de l’album, la directrice artistique du visuel nous a demandé 2 fois si on était SÛRS de vouloir faire encore des CDs..? Parce que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas travaillé pour ce support et elle se demandait qui achetait encore des CDs en 2022..! (Y'a encore du monde, je vous rassure.) Elle semblait travailler beaucoup plus sur des designs de pochettes de vinyles que de CDs. 

« Mmh… Bon bin alors, pourrais-tu faire le visuel pour les deux!? »

Elle a dit oui. 

 

Depuis quelques années, on se l’est fait demander souvent par les spectateurs après les shows ou par des followers sur les réseaux sociaux : « Quand est-ce que vous allez faire un vinyle? C’est sûr que je l’achète! »

On a toujours eu hâte de leur réécrire en leur disant : « MAINTENENANT! Ça y est! ».

Bin là, ça va être le moment de savoir s’ils tiendront parole parce qu’on l’a fait. Haha! On les a nos vinyles asteure!

 

 

Quelques infos sur la production

Si jamais ça t’intéresse d’en faire faire toi aussi ou si t’es juste curieux, je te partage ce que j’ai appris du processus. 

En gros, voici pourquoi ça coûte cher : 

·      Parce qu’il faut prévoir faire faire un 2e mastering exprès pour le pressage des vinyles.

·      Parce qu’il faut aussi penser faire faire un 2e graphisme pour un autre type de pochette. 

·      Parce que moins t’en fais, plus ça augmente le prix à l’unité. (Et nous on a décidé d’en faire en quantité limitée.)

·      Parce qu’il y a de moins en moins d’usines de production et de plus en plus de demandes ces dernières années.

·      Parce que le coût des matières premières utilisées pour le disque sont à la hausse depuis 2015 donc ça coûte de plus en plus cher..!

·      Parce que les coûts de transport sont de plus en plus élevés.

·      Parce que, parce que, parce que… 

Je connais pas toutes les raisons exactes, mais si on compare vite fait avec le CD, mettons, selon ce que j’observe, ça coûte au moins 6x plus cher à faire. 
Nous, ça nous a à peu près coûté 32 $ l’unité.
C’est pas donné. 
Pis en plus, les délais de production sont éternels, ça peut aller jusqu’à 6 à 8 mois, contrairement aux CDs qui arrivent à ta porte en moins de 3 semaines.

Ceci explique cela ; on a sorti le CD du 3e album à l’automne et le vinyle arrive le printemps suivant!


On a aussi dû choisir de ne pas faire d’envoi par la poste et de les vendre en personne seulement parce qu’avec le prix des boîtes d’expédition + le coût d’envoi, ça n’avait juste pas de sens.

 

P’tit fun fact, on avait prévu avant même de faire les 33 tours qu’on sortirait notre album en 2 parties; les 5 premières chansons d’un coup et les 5 autres ensuite. C’était un bel adon ensuite pour la face A et la face B que le vinyle impose. Sans s’en rendre compte, on avait déjà fait le pacing en conséquence.

C’est une pas pire astuce!

 

Le lancement

On s’est servis de notre dernier spectacle au Centre National des Arts pour lancer le précieux. Les amateurs étaient au rendez-vous et on a ressenti leur fièvre du vinyle. Leur fierté d’être les premiers à se le procurer et de repartir heureux en le serrant contre eux sous leur bras. 
Y en a même qui l’ont acheté qui n’étaient pas équipés pour le faire jouer. Par nostalgie. Par respect de l’objet. Pour l’encadrer ou je sais pas. 

Ça démontre la puissance et l’aura de cet objet-là. 

 

Tout ça pour dire qu’on est bin contents. Et encore plus en sachant qu’on fait des heureux. 

 

Faque, si t’en veux un, rendez-vous à notre prochain show!