Les répétitions intenses d’une comédie musicale

 
 

Mon été a commencé avec probablement l’horaire le plus chargé que j’ai eu depuis le début de l’année 2022 à date..!

Je vous ai déjà raconté un de mes gros projets d’été dans le dernier article (la direction artistique d’un show concept pour la Fête du Canada).

Je poursuis immédiatement avec le 2e projet qui m’a demandé encore plus de mon temps dans les dernières semaines : VACHES, The Musical!

 

Je sais, ça fait longtemps que j’en parle…

Non, on n’a pas encore présenté le show sur scène.

Notre première était censée avoir lieu en 2020… mais ça a été retardé 15 fois à cause de la COVID.

Quoi? Avait-on commencé les répétitions à l’été 2019?

Ouep.

 

On a dû littéralement tout reporter de 3 ans. Pas juste les shows..! Les répétitions aussi. Impossible de monter un show comme ça à 2 mètres de distance. Pas évident de répéter et de chanter avec des masques non plus.

Faque on a été patients.


Ce long recul-là a entre autres permis aux créateurs de modifier, d’ajouter, d’enlever, de virer à l’envers et de peaufiner des scènes.

Entre-temps, on s’est fait une couple de lectures de la pièce sur Zoom.

On a eu l’occasion d’enregistrer l’album du show. (disponible bientôt!)
Pis on a tourné un « récital » des chansons en capsules vidéos. (disponible ici)

 

Mais le plus excitant, ça a été de se retrouver ENFIN pour (re)plonger dans la mise en scène du show.

 

Y a le temps de s’en passer des choses en 3 ans..! On s’entend que presque tout était à recommencer de zéro. Avec d’ailleurs une nouvelle chorégraphe et une nouvelle comédienne.

 

Faque on a eu un beau bloc de 6 semaines de répètes qui vient de finir drette-là.

 

J’ai pris le 2 semaines avant, toute seule chez moi, pour apprendre par cœur le plus de choses possible. C’est plus facile d’intégrer de nouvelles informations quand on n’a plus besoin de réfléchir à se souvenir d’autres éléments en même temps.
Par exemple; vaut mieux savoir par cœur une chanson avant d’apprendre une chorégraphie dessus, ou l’inverse.
Donc, j’ai appris d’avance toutes mes répliques, toutes les chansons et toutes les harmonies.

Et on est entrés en salle de répétition.
Avec la majorité du décor, des accessoires et des costumes.
Avec l’émotion de se retrouver en chair et en os et l’ambition de faire le meilleur show de notre vie.

 

J’ai rarement autant ri aux larmes.

La mise en scène est drôle. Les chorégraphies sont drôles. Le texte est drôle. Les chansons sont drôles. Les personnages sont drôles. Pis les comédiens sont pas pire drôles eux autres avec!

On riait tout le temps, faque… le fun était tout le temps pogné!
(Je parle pour nous, mais j’espère fort que ce sera la même chose pour le public qui viendra voir le show!)


Toute l’équipe arrivait à être professionnelle tout en proposant constamment ses idées les plus niaiseuses.

Y a eu des moments magiques chaque jour.
On a été brûlés en rentrant chez nous chaque soir.
J’ai jamais autant dansé.
J’ai jamais autant joué.
J’ai jamais autant chanté. Ouais, même pour une chanteuse, des grosses répétitions de comédie musicale comme ça, c’est du sport.

Ça m’a d’ailleurs vraiment mis en forme vocalement..! J’ai vu la différence entre les premiers jours des répètes et la fin.
Dans notre projet Geneviève et Alain, on a un style musical assez doux et on se compose des chansons sur mesure pour nos voix, dans des registres qui sont confortables pour nous.
Tandis qu’en théâtre musical, on est portés à « changer » notre voix constamment pour s’adapter aux traits des personnages.
Il y a aussi beaucoup de dynamiques différentes dans les chansons pour suivre la trame émotive. C’est pas rare qu’on a à chanter très fort ou très haut, par exemple.
En plus, on est amenés à bouger et à danser en même temps! Alors on a intérêt à avoir du souffle et un bon soutien vocal si on veut arriver au bout de nos phrases!

 

Une des choses que j’ai intégrée à ma routine qui m’a le plus servi pendant ces semaines-là, c’est de pratiquer le show en visualisation sur la route en me rendant chaque matin. En disant tout haut mes répliques et en chantant les chansons.
Faut dire que j’habite à une heure de route, donc j’avais du temps à tuer. Mais ça me permettait vraiment d’intégrer toutes les nouveautés de la veille, d’être 100% prête à affronter la journée, de me réveiller et de me réchauffer vocalement.
Je sais pas si c’est parce que j’ai un don pour la gestion du temps (pfff! Haha!), mais à chaque fois, j’arrivais à la fin de mon enchainement mental du show exactement au moment de me stationner.

Bref, à l’avenir, je vais définitivement refaire cet exercice chaque fois que j’en aurai l’occasion, peu importe le spectacle!

 

Pour les dernières semaines, on est entrés en salle de spectacle. Donc on a commencé à enchaîner le show sur une vraie scène, tout en intégrant les éclairages et le son, avec des micro-casques.

 

On a terminé tout ça avec un enchainement final. Une genre de générale de spectacle, devant quelques invités qui venaient servir de cobayes en tant que public.
Pour la première fois, on a eu le feeling de faire un show.
L’excitation, l’énergie et la magie du spectacle.

J’ai échangé avec une journaliste à la fin qui était venue y assister. Elle avait des étoiles dans les yeux et nous demandait déjà quels étaient nos projets de grandeur au-delà des frontières avec ce show-là.

 

Ça donne hâte de s’y replonger déjà.

 

Il nous restera une semaine d’enchaînements et de peaufinage avant la grande première en début octobre prochain.
Ensuite, on ira jouer à travers toute la francophonie ontarienne dans les mois suivants.
Au moment où j’écris ces lignes, il y a une quarantaine de shows à l’horaire, mais ce n’est qu’un début.

 

D’ici là, il reste encore jusqu’à la fin de l’été à attendre.

Je compte les dodos!


Pour vous procurer des billets :

https://shenkmanarts.ca/fr/vaches-musical